GLANFEUIL aux temps antiques


Retour
  

Le nom est attesté en " Glannafolium " au XIème et au XIIIe siècles, puis "Glannefoueles " en vieux français et C. PORT qui donne les références, rapproche avec raison le mot de " Glonna ", " Sanctus Florentius de Glonna ", Saint-Florent -le-Vieil, qui se situe aussi au bord de la Loire, plus à val. Le mot, cependant, est hybride, formé d'un celtique " glan-na ", toujours vivant en breton, qui signifie " rive " et d'un vocable issu du latin, ce qui nous vaudrait un composé " rive feuillue ", " rive boisée ", correspondant tout à fait au site. Evidemment, les hybrides latino-celtiques sont fréquents en France (exemples Lillebonne : Julio-bonna ; Autun: Augusto-dunum; Clion : Claudio-magus, etc. ), mais non les hybrides celto-latins. En outre, avec " glanna " qui est un féminin, on s'attendrait ici à " glanna foliata " ou " foliosa " plutôt qu'à une juxtaposition de " glanna" et de " folium ", la feuille.

Quoi qu'il en soit, le substantif celtique " glanna ", la rive, donne une forme plus approchée que le substantif celtique " glenos ", la vallée, et un sens plus satisfaisant que l'adjectif, également celtique, " glan ", pur, très répandu lui, dans nos hydronymes. De toute façon, " GLANFEUIL " a du gaulois en son nom et, par la même il remonte a une période encore mal romanisée. (Quelques inscriptions médiévales à Saint-Maur-de-Glanfeuil, H. Dontenville, 1963.)