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" Ma première étude achevée, mon attention se porta sur un puits situé, contrairement aux usages monastiques, dans un des angles du préau. Je pensai que son origine devait être fort ancienne et je résolus de le vider. Sa construction pri-mitive était romaine. Cette opération me conduisit à une découverte des plus importantes. En effet, après avoir enlevé des maçonneries du XVIIe siècle, je fis attaquer d'autres maçonneries du xlIe dans lesquelles étaient noyés deux tambours de colonnes. Procédant alors avec précaution, je retrouvai les bases de ces colonnes et je m'aperçus qu'elles reposaient sur des murs courbes, que je poursuivis résolument par un vaste déblai de 283 mètres cubes. " (R. P. C. de la Croix.)
Le puits et les murs courbes faisaient partie d'un Nymphée gallo-romain dont il va être question plus loin. Après ces découvertes, les moines bénédictins firent construire, dans les années 1900, un mur de grès autour des ruines qui resteront longtemps à l'air libre. Dans la suite, l'abbaye devint école secondaire. L'excavation, dans un coin de la cour, était un danger constant. Un élève se cassa une jambe en y tombant. Il fut donc décidé de recouvrir de sable les précieux vestiges afin d'éviter d'autres surprises. L'ensemble de la cour fut même recouvert de goudron. II ne resta plus de trace apparente des ruines romaines patiemment découvertes.
Mais aujourd'hui, depuis le 25 septembre 1972, elles sont visibles à nouveau. Le 10 septembre, les fouilles avaient recommencé au moyen d'une pelle mécanique. Guidés par les documents et les croquis laissés par le P. de la Croix, les responsables des travaux pensaient tout d'abord arrêter la recherche à deux mètres de profondeur, de crainte de briser les vestiges. Finalement avec beaucoup de précision la machine a pu dégager en un temps très court ces étonnantes ruines.
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